20 janvier 2014
Hello World!
Bon. Un premier article, c'est toujours difficile à écrire. On voudrait tout dire et en même temps, on ne sait pas par où commencer!
Alors si on commençait par le commencement: ON EST EN CORÉE!!
Pour être honnête, ce n'est pas le lieu pittoresque et charmant auquel on peut rêver ! Heureusement qu'Erwan m'avait prévenue,, ça a amorti le choc!
La région où l'on se trouve, c'est un peu ce qu'est le département du Nord à la France. Ulsan, c'est un peu Dunkerque. Première ville industrielle du pays, c'est un des ports les plus importants d'Asie et la ville la plus polluée de Corée!
Du coup, on oublie tout de suite les paysages verdoyants, les villages traditionnels et les falaises sauvages.
Bienvenue dans un monde de béton, de plastique, de stuc, et de bitume!
Erwan m'avait prévenue: ici, tout est compliqué.
D'abord parce que personne ne parle anglais. Ensuite parce que les coréens pensent d'une manière radicalement différente de nous.
J'ai pu constater ces deux éléments dès ma descente de l'avion à Séoul.
Tout d'abord, la sortie de l'aéroport n'étant pas clairement indiquée (ce qui, en soi, est déjà assez déroutant pour un aéroport international), j'ai dû demander mon chemin à des employés et hôtesses: manifestement , le mot EXIT ne fait pas partie du vocabulaire de base! J'ai fini par m'en dépatouiller avec des mots comme TAXI et OUT...
Ensuite, pour me rendre à Ulsan, je devais prendre un premier train pour aller au centre de Séoul (l'équivalent du RER), puis le KTX (Korean Train Express, le TGV local). Avant de partir, j'avais vérifié les horaires du KTX: il y en a toutes les heures, jusqu'à 23h. Mon avion atterrissant à 8h du matin, je ne m'étais pas inquiétée: j'avais toute la journée!
Je vais donc au guichet pour prendre un billet pour le prochain train.
La dame regarde son écran et m'annonce (celle-ci parlait quelques mots d'anglais!): "Oh sorry, no place in train for Ulsan today!"
Je vous laisse imaginer ma tête!
Je commence par faire l'étonnée, puis l'inquiète, je lui demande de regarder à nouveau, que je peux prendre un train même tard. Mais elle confirme: "No! Sorry! Trains are full all day!"
Donc là je décide de taper un scandale, en expliquant que je me suis bien renseignée et que je comprends pas comment il est possible qu'il ne reste AUCUNE place dans la douzaine de trains de la journée. Joséphine Baker, qui commençait à émerger de son sédatif, a joint des miaulements stridents à mes clameurs. Et là... elle re-vérifie son ordinateur... et s'en suit un dialogue de sourd qui dure plusieurs minutes!
"La Dame: OK, so there is only one place left in the next train
Moi: OK great I 'll take it then!
Dame: No I am sorry there is only one place left.
Moi: euh... ok that's fine I'll take it!
Dame: ... only one place sorry
Moi: I am alone, I only need ONE place!" (là j'abrège parce que ça a continué longtemps)
Tout cela étant, bien entendu, entrecoupé de monologues en coréen.
Elle finit par me faire comprendre, avec un dessin, qu'il reste une place, mais dans un CARRE (i.e deux fois deux places qui se font face)...
Et que donc, je ne connaitrais pas les autres personnes du carré.
Et que donc, je ne peux pas prendre cette place.
Tout ça pour ça!
Au final, devant mes protestations et celles de Josy, elle a consenti à me vendre lebillet!
Et personne dans le carré ne se connaissait!
Je reste assez perplexe concernant cet épisode... J'hésite entre:
- c'est culturel, on ne pense pas de la même manière
- elle était dans un mauvais jour
- elle se foutait largement de ma gueule
BREF j'ai pris un billet de train en Corée.
Au prochain épisode, vous découvrirez les joies du flat hunting à Ulsan!
D'ici là, on pense fort à vous! Si vous aussi, vous pensez a nous, n'hésitez pas à nous laisser des petits messages, sous forme de commentaires!
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